Femmes salariées


Il faut attendre le milieu du premier Empire pour constater l'apparition des femmes sur le "marché du travail". La période ne doit rien au hasard : la première guerre mondiale avait entraîné des bouleversements similaires, non seulement en remettant en question le concept des écarts entre les classes sociales (bourgeois et ouvriers combattants ensembles dans les tranchées, et ne sentant nullement inférieurs uns aux autres), mais aussi en remplaçant massivement les hommes dans les usines, par de la main d'oeuvre féminine. Nous voyons le même phénomène à l'oeuvre durant les guerres napoléoniennes, les femmes étant contraintes de remplacer les hommes partis à la guerre [voir les soldats de la Foye-Monjault, les guerres napoléoniennes]. Et en l'occurence, la plupart son journalières.

Jeune femme repassant – Louis-Léopold Boilly, 1800

Autre signe de changement : lors du baptême de Madeleine Philippe en 1806, le premier témoin est pour la première fois une femme : la marraine, Madeleine Cosset, même si celle-ci est citée en tant qu'épouse de Jean Barbaud, journalier.

Les femmes salariées ou propriétaires dans les registres de la Foye (avant le 20e siècle, et à l'exception des sages femmes et des domestiques) :