Il faut attendre le milieu du premier Empire pour constater l'apparition des femmes sur le "marché du travail". La période ne doit rien au hasard : la première guerre mondiale avait entraîné des bouleversements similaires, non seulement en remettant en question le concept des écarts entre les classes sociales (bourgeois et ouvriers combattants ensembles dans les tranchées, et ne sentant nullement inférieurs uns aux autres), mais aussi en remplaçant massivement les hommes dans les usines, par de la main d'oeuvre féminine. Nous voyons le même phénomène à l'oeuvre durant les guerres napoléoniennes, les femmes étant contraintes de remplacer les hommes partis à la guerre [voir les soldats de la Foye-Monjault, les guerres napoléoniennes]. Et en l'occurence, la plupart son journalières.
Jeune femme repassant – Louis-Léopold Boilly, 1800
|
Les femmes salariées ou propriétaires dans les registres de la Foye (avant le 20e siècle, et à l'exception des sages femmes et des domestiques) :
- Marguerite-Louise Arnault, journalière (1813)
- Marie Arnault, journalière (1804)
- Marie-Marguerite Baffreau, journalière (1813)
- Marie Barreau, journalière (1812)
- Françoise-Élisabeth Bastard, propriétaire (1814)
- Anne-Madeleine Bernard, couturière (1814)
- Marie Anne Bernard, journalière (1804)
- Marie-Anne Beauchamp, journalière de Saint-Martin-de-Bernegoue (1813)
- Marie Béziaud, journalière (1805)
- Madeleine Bonneau, journalière (1808)
- Louise Bonnin, couturière (1813)
- Madeleine Bonnin, couturière (1814)
- Marie Rose Bourdon, couturière (1804)
- Marie-Madeleine Bouniot, lingère (1821)
- Marie Bouhier (Boyer), couturière (1830)
- Anne Brisson, journalière (1804)
- Louise Cercleau, journalière (1803)
- Marie-Louise Chaignon, journalière du Grand-Prissé (1813)
- Michelle Cosset, journalière (1804)
- Marie Madeleine Cubaud, lingère (1832)
- Marie Anne David, propriétaire (1831)
- Marie Rose Drouinot, lingère (1825)
- Marie Fabre (Favre), journalière (1813)
- Catherine Marguerite François (1814)
- Marie-Anne Gandreuil, journalière (1812)
- Madeleine Geoffriau, propriétaire au Cormenier (1813)
- Louise Geoffroy, lingère (1830)
- Marie Madeleine Giraud, propriétaire (1805)
- Françoise Hérissé, journalière (1815)
- Marguerite Hérissé, journalière (1813)
- Marie Hérissé, journalière (1813)
- Marie Anne Hérissé, journalière (1805)
- Marie Marchand, journalière (1813)
- Elizabeth Naud, journalière de la Charrière (1815)
- Louise Nourrigeon, journalière (1813)
- Madeleine Nourrigeon, journalière (1824)
- Marie-Marguerite Nourisson, journalière (1805)
- Marie Françoise Pilleau, journalière (1804)
- Françoise Robin, journalière (1805)
- Louise-Léonarde-Geneviève Rondeau, propriétaire (1808)
- Marie Sauvaget, couturière (1826)
- Marie Sireau, journalière d'Usseau (1813)